En cheminant par la rue des Fontaines, vous avez longé l’ancienne cure et croisé la rue du Souci sur votre gauche. Si vous suivez le chemin qui descend à droite avant la rue du Mystère, vous emprunterez l’escalier du Diable qui vous mènera à l’ancien abattoir (1890) situé en bord de Dive.
La cure était associée à l’ancienne église Notre Dame mentionnée en 1098, qui fut détruite après la Révolution. Les curés y ont résidé jusqu’en 1896. Le bâtiment actuel date du XVIIe siècle. Le nom de la rue du Souci vient du nom latin « subcidium » signifiant caniveau ou égout.
Le long de la rue du Mystère vous êtes passés devant l’ancienne auberge de la Tour Blanche. Elle est mentionnée à partir de 1625 et jusqu’à 1745 (cf. blason sculpté au-dessus de la porte du n°10). En décembre 1657, un huissier, deux archers et huit maçons y séjournèrent chargés de détruire le temple protestant en cours de construction sur l’autre rive de la Dive. Les sources y mentionnent aussi un four ainsi que la pierre tombale de Louis Gendre, originaire des Minières à Payré, qui a servi dans l’armée de l’Empire. Cette pierre tombale se trouve désormais dans l’ancien cimetière de Couhé.
Pourquoi ce nom rue du Mystère ?
Nous ne savons pas non plus d’où vient son nom mais il y a plusieurs hypothèses :
- nom qui aurait une origine religieuse
- nom qui viendrait d’un genre théâtral apparu au XVe s. qui se composait d’une succession de tableaux animés présentant des histoires et des légendes.
A vous de choisir ! Mais peut-être avez-vous une autre idée ?
Vous êtes désormais aux escaliers qui permettent aux rues du Mystère et de l’Union de se rejoindre.
La rue de l’Union
La rue de l’Union permet, comme son nom l’indique, de faire l’union entre la Grand’Rue et la rue du Pavis.
La rues des Bons Enfants qui descend de la Grand’Rue pourrait faire référence à la présence d’une école tenue par des religieux. La plus proche est l’école Jeanne d’Arc. Cette rue a peut-être été nommée ainsi en raison des écoliers qui la fréquentaient. Après le virage, la rue change de nom et devient la Rue du Pavis. Elle longe le château et mène au pont permettant de franchir la Dive en direction de la commune de Saint-Sauvant. Autrefois, la rue du Pavis accueillait une tour qui défendait le côté nord du château, mais elle devenait un obstacle à la circulation, car elle débordait sur la rue et menaçait de s’effondrer. Le 29 mai 1905, un accord est recherché pour organiser la destruction de l’édifice. Le terrain appartenait à une société privée qui l’a donné à la Mairie. La tour est démolie en 1907 pour élargir la rue du Pavis de huit mètres. Le mot pavis signifie un bouclier.
Ces rues, bordées de maisons en pierres, sont assez pentues et étroites. Aujourd’hui, il n’y a plus aucun commerce. On peut leur trouver du charme, car elles forment un petit réseau de paysages au cœur de Couhé. Il y a quelques années, nous avons découvert ces rues en nous perdant à l’occasion d’une promenade. Elles ont attiré notre curiosité. Ces rues sont devenues un itinéraire facile, plus rapide et connu pour nos balades. Elles sont aussi utilisées par les randonneurs qui souhaitent découvrir Couhé. Néanmoins, celles-ci sont un peu oubliées.
Sur la première carte postale, six personnes posent dans les escaliers qui forment l’intersection entre la rue des Bons Enfants, de l’Union, du Pavis et du Mystère. Ces femmes appartiennent à la paysannerie, comme nous pouvons le voir à leurs costumes. Elles posent pour le photographe qui les a interrompus dans leur activité quotidienne. Aujourd’hui, il n’y a plus d’arbres à ce niveau.
Sur la deuxième carte postale, nous remarquons que l’épicerie Bonnin a fermé et s’est transformée en maison d’habitation. La façade a complètement changé, mais l’angle du mur est resté le même. Sur la photo, nous voyons cinq enfants, trois femmes et un homme qui promène son chien. Toutes les personnes posent sauf le monsieur. Au fond de la rue des Bons Enfants, on voit toujours une petite porte menant au mur du château.
Textes rédigés et dits par Enzo, Thibault, Florian et Lucenzo en classe de 4e au collège André Brouillet en collaboration avec le Service Culturel de Valence-en-Poitou en mai 2025
Sources
Gervais J., Les Noms de lieux dans la commune de Couhé (86), 2010, Brochure diffusée par la Mairie de Couhé
Gervais J., Chronique Municipale de Couhé (86) Cent Ans d’Histoire (1851-1954), 2012, Brochure diffusée par la Mairie de Couhé
Lièvre A.-F., Couhé et ses environs, Monographies des villes et villages de France, Collection dirigée par M.-G. Micberth, 1989, Le livre d’Histoire
Manguy J.-M. Couhé Mille Ans d’Histoire, 1999, J.-P. Manguy éditions
Martin O. Istin A. et Breton Y. et al., Le Patrimoine des Communes de la Vienne, Tome 1, 2002, Flohic éditions
Panneaux de l’Office du Tourisme – Communauté de Communes du Civraisien en Poitou
MAIRIE DE VALENCE-EN-POITOU
