




Le château a été construit entre 1020 et 1025 par Hugues IV de Lusignan, dit Le Brun en surplomb de la Dive. De ce château, il reste les douves sèches, une tour, les fondations et les caves voûtées. A l’origine, le château disposait de deux tours dont l’une (disparue aujourd’hui) se trouvait rue du Pavis. Au XIIIe s., Hugues X fait construire la grosse tour encore visible actuellement, mais beaucoup plus haute à l’époque. Le château est ensuite la propriété de la famille Mortemer jusqu’en 1500, puis de la famille Saint-Georges, convertis au protestantisme. L’édifice subit un incendie en 1569. Les cours du château comptaient au moins trois jardins aujourd'hui disparus. Les remparts sont attribués à l’époque construction du XIe siècle ou à Hugues X au XIIIe siècle. L’entrée actuelle occupe l’emplacement de l’ancien pont levis.
En 1748, le château aurait accueilli l’infante* d’Espagne et sa fille pour la nuit.
* titre officiel que portent les enfants du roi d’Espagne
Le château est vendu pendant la Révolution, avant de devenir le collège privé catholique de La Salle Saint-Martin en 1896 à l'initiative de M. Du Tiers. Il s'agit alors, d'une école chrétienne dont la mission est d'éduquer les enfants pauvres. La cour du château a été achetée par la commune en 1818 pour agrandir le champ de Foire, c’est à dire l’actuelle place du marché. Cette cour, aujourd’hui esplanade Saint-Martin a servi pour les foires, notamment pour vendre des mules, des chevaux et des bœufs – voir les anneaux encore visibles sous les arcades de l’actuel office notarial qui étaient les anciennes écuries et logement des palefreniers du château. Le chemin Neuf, aujourd’hui, rue neuve offre une voie supplémentaire pour accéder au champ de Foire. En 1852, la municipalité fait construire le grand mur, sur les vestiges des remparts du château de Lusignan. Le château servira d’hôpital militaire pendant la Grande Guerre. Des sondages archéologiques réalisés en 2024 ont montré des traces d’occupation médiévale aux abords de à l’entrée.
Plus au sud se trouve une allée bordée de grands arbres, appelée promenade des platanes anciennement allée des Héronnières, ce qui pourrait suggérer que des colonies de hérons y aient niché. Les arbres y sont au moins centenaires.
Aujourd’hui, le château est toujours un collège. Il accueille des élèves de la 6ème à la 3ème avec un internat. Quelques éléments ont ajoutés, comme la parabole et le bâtiment du fond qui est assez récent, mais le portail par exemple et tout le reste n’ont pas changé du tout. Le champ de foire ou l’esplanade Saint-Martin n’est pas très fréquenté par les voitures comme une route. Il sert plutôt de zone de stationnement. Certains passants l’empruntent. Cet espace est également utilisé pour des rassemblements lors de certaines fêtes, comme par exemple le 1er mai (la fête foraine y est installé), le 14 juillet (le feu d’artifice) et le carnaval (le feu du bonhomme de carnaval). Les Héronnières, surnommé le petit bois n’a pas changé, il est resté tel quel.
Textes rédigés et dits par Gabrielle, Lalie, Mila et Lily en classe de 4e au collège André Brouillet en collaboration avec le Service Culturel de Valence-en-Poitou en mai 2025
Sources
Gervais J., Les Noms de lieux dans la commune de Couhé (86), 2010, Brochure diffusée par la Mairie de Couhé
Gervais J., Chronique Municipale de Couhé (86) Cent Ans d’Histoire (1851-1954), 2012, Brochure diffusée par la Mairie de Couhé
Lièvre A.-F., Couhé et ses environs, Monographies des villes et villages de France, Collection dirigée par M.-G. Micberth, 1989, Le livre d’Histoire
Manguy J.-M. Couhé Mille Ans d’Histoire, 1999, J.-P. Manguy éditions
Martin O. Istin A. et Breton Y. et al., Le Patrimoine des Communes de la Vienne, Tome 1, 2002, Flohic éditions
Panneaux de l’Office du Tourisme – Communauté de Communes du Civraisien en Poitou